- étançon
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• 1671; estançon 1196; de estant, p. prés. de l'a. fr. ester → étage♦ Techn. Grosse pièce de bois, de métal qu'on place le plus verticalement possible pour soutenir qqch. ⇒ béquille, contrefort, 2. étai. Placer des étançons contre un mur qu'on reprend en sous-œuvre. Soutenir à l'aide d'étançons un navire échoué.Synonymes :- béquille- étai- étrésillonétançonn. m. TECH Pilier, poteau de soutènement d'un mur, d'un toit de galerie de mine, etc.⇒ÉTANÇON, subst. masc.A.— CONSTRUCTION. Grosse pièce de bois (parfois de métal) placée verticalement ou obliquement pour étayer une construction ou pour empêcher la terre de s'ébouler. Le poids des masses mameloukes fit céder les étançons des sapes et tout le bâtiment s'effondra (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 384). Des étançons métalliques que le mineur règle à la hauteur voulue (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 237) :• Il fallut étayer les murs du vaste édifice. Les passants voyaient avec stupeur d'énormes poutres, de monstrueux étançons, qui, dressés obliquement contre la fière façade, maintenant disloquée et branlante, obstruaient la rue...FRANCE, Île ping., 1908, p. 316.— P. compar. [Don Bosco] marchait cassé en deux, entraîné par le poids du torse, et sa canne était comme un étançon pour le long buste difforme (LA VARENDE, Don Bosco, 1951, p. 256).B.— P. anal.1. AGRIC. Étançon d'une charrue. Pièce de support en bois ou en fer, qui relie le soc et le versoir à l'age. Les étançons flexibles [des cultivateurs] sont constitués par une lame d'acier formant ressort (PASSELÈGUE, Mach. agric., 1930, p. 81).2. IMPR., vx. Étançon d'une presse. Pièce de bois qui servait à fixer la presse pendant sa manœuvre. Cf. MOMORO, Impr., 1794, p. 145.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Orth. étanson ds FÉR. Crit. t. 2 1787. Étymol. et Hist. 1. Ca 1195 « pièce de bois qu'on met pour soutenir un mur » (AMBROISE, Guerre sainte, 4871 ds T.-L.); 2. 1753 (Encyclop. t. 3, s.v. charrue : La queue est composée ... de l'etanson R, qui traverse la fleche). Prob. dér. à l'aide du suff. -on de l'a. fr. estance « action de se tenir debout », au sens fig. « situation, relation, rapport » (ca 1175, B. DE STE-MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 23250) attesté seulement av. 1468 comme terme techn. « étai, étançon » (J. Le Fèvre ds GDF.), dér. avec suff. -ance du part. prés. de l'a. fr. ester, v. être. Fréq. abs. littér. :5.
étançon [etɑ̃sɔ̃] n. m.ÉTYM. 1671; estançon, 1196; de estant, p. prés. de l'anc. franç. ester. → Étage, étance.❖♦ Technique.1 Grosse pièce de bois qu'on place le plus verticalement possible pour soutenir (un mur, une charpente, des terres minées, un navire). ⇒ Béquille, chevalement, contrefort, étai, étance. || Placer des étançons contre un mur qu'on reprend en sous-œuvre. || Soutenir un navire échoué à l'aide d'étançons.0 De forts étançons furent donc appliqués aux murailles de bois. On disposa à l'intérieur des chambres des étais placés verticalement, qui multiplièrent les points d'appui aux poutres du plafond.J. Verne, le Pays des fourrures, t. II, p. 234.2 (1754). || Étançons d'une charrue : pièces verticales qui réunissent l'age et les pièces (sep, versoir) de la charrue.3 Imprim. (vx). || Étançon d'une presse : pièce qui servait à fixer la presse.❖DÉR. Étançonner.
Encyclopédie Universelle. 2012.